Centre Interculturel de Mons et du Borinage
Centre Interculturel de Mons et du Borinage
Centre régional pour l'intégration des personnes étrangères
Professionnels

Les années 1990 et 2000

Dans les années 1990 et 2000, on assiste à la poursuite :

  • de la volonté d’intégration des étrangers amorcée dans les années 80 ;
  • à la mise au point d’une procédure de plus en plus difficile (restrictive) pour limiter le nombre de demandeurs d’asile (lien).

De plus, la montée de l’extrême droite est combattue par la loi antiraciste de 1981, mais aussi par la création, en 1993, du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLR), le successeur du Commissariat Royal à la Politique des Immigrés.

En 2014, le Centre s’est transformé pour suivre l’évolution des réformes de la Belgique fédérale. Ses missions se sont élargies aux compétences des Régions et Communautés. Il a été scindé en deux entités :

  • le Centre interfédéral pour l’égalité des chances, appelé Unia depuis 2016, dont la mission est de promouvoir l’égalité des chances et des droits pour l’ensemble des citoyen-ne-s et de lutter contre les discriminations
  • le Centre fédéral de la migration,renommé Myria, expert en matière d’analyse des flux migratoires, de protection des droits des étrangers et de lutte contre la traite et le trafic des êtres humains. Sa mission est de promouvoir une meilleure compréhension de ces matières et une approche fondée sur le respect des droits et sur la connaissance.

Indépendamment des actions menées au niveau fédéral, les entités fédérées ont créé des outils pour favoriser l’intégration des personnes étrangères. Dans ce contexte, la Région wallonne a créé les Centres régionaux pour l’intégration des personnes étrangères et d’origine étrangère (voir encadré).

Décret de 1996 et création des Centres Régionaux d'Intégration
Le 4 juillet 1996, le Parlement Wallon votait le Décret relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère qui allait permettre l’installation des Centres Régionaux d’Intégration (CRI), dont le CIMB (Cliquez ici).

Ce décret a été modifié à plusieurs reprises. Alors qu’à l’origine, il donnait aux CRI des missions de deuxième ligne, les modifications de 2014, 2016 et 2018 ont donné davantage de travail de première ligne, dans le cadre du Parcours d’intégration des primo-arrivants.

Suite à une série d’événements (guerres, troubles dont en ex-Yougoslavie, ex-URSS et RD Congo…), le nombre des candidats réfugiés s’accroît fortement dans les années 90.

L’augmentation des difficultés de migrer légalement se traduit par une augmentation de différentes formes d’immigration illégale.

Le nombre de « Sans-papiers » s’accroît. Il regroupe différents cas de figures :

  • les personnes entrées dans le pays munies d’un visa touristique qui restent après l’expiration de celui-ci, ou
  • lorsque le demandeur d’asile débouté choisit de rester clandestinement dans le pays.

Durant les années nonante, les autorités belges régularisent chaque année sur base exclusivement individuelle, quelques centaines, parfois quelques milliers de « Sans-papiers ». La mort de Semira Adamu, en 1998, une jeune demandeuse d’asile déboutée attire l’attention de la société belge sur la situation de nombreux « Sans-papiers ».

Un mouvement de soutien à ceux-ci se développe et dépasse le cercle des militants traditionnels, donnant lieu à deux campagnes de régularisation en 2000 et 2009.

Ces dernières années, plusieurs événements ont marqué les mentalités et ont influencé les politiques migratoires dans un sens ou dans l’autre (ex : la mort de Semira Adamu en 1998, les attentats perpétrés contre les tours du World Trade Center en 2001, l’élargissement de l’Europe à 10 nouveaux pays en 2004,…).

La politique migratoire de la Belgique s’inscrit dans la logique d’une politique européenne qui va dans le sens de la restriction.

 

Sources:

  • Histoire des étrangers et de l’immigration en Belgique, de la préhistoire à nos jours, Anne Morelli, 2004
  • Une brève histoire de l’immigration en Belgique, Marco Martiniello, Andrea Rea, 2012
  • Croix-Rouge de Belgique: www.croix-rouge.be