Centre Interculturel de Mons et du Borinage
Centre Interculturel de Mons et du Borinage
Centre régional pour l'intégration des personnes étrangères
Professionnels

De la Seconde guerre mondiale aux années septante

Mais après la seconde guerre mondiale, la Belgique doit reconstruire son économie, et notamment son secteur minier où la production a diminué de moitié par rapport à 1939. L’État gère alors le recrutement de travailleurs à l’étranger, en signant des accords avec différents pays et en organisant de véritables convois de travailleurs.

Le premier accord est signé en 1946 avec l’Italie et le nombre d’Italiens en Belgique ne cessera d’augmenter, malgré des conditions de travail et de vie difficiles.

Cet accord prévoyait l’envoi de 50 000 travailleurs italiens dans les mines belges. Entre 1946 et 1948, 75.000 travailleurs arrivèrent par convois et furent répartis entre les charbonnages de Campine, du Centre, de Charleroi, de Liège et de Mons.

Après la catastrophe de Marcinelle du 8 août 1956, l’Italie arrêta l’envoi de travailleurs vers la Belgique (262 victimes dont 136 italiens). La Belgique conclut, alors, des conventions avec L’Espagne (1956) et la Grèce (1957) pour l’envoi de travailleurs.

Dès la fin des années 50, le regroupement familial fut favorisé par le gouvernement belge. Celui-ci voyait dans l’immigration une solution possible pour lutter contre le vieillissement de la population et la stagnation démographique, notamment de la Wallonie.

A partir de la fin des années 1950, la croissance économique de la Belgique s’amplifie. Cette croissance implique donc qu’il y a un fort besoin de main-d’œuvre. Les pays de recrutement se multiplient et les secteurs d’embauche se diversifient. En effet, les nouveaux migrants travaillent dans le bâtiment, le secteur tertiaire, les transports, la métallurgie, la chimie…

De plus, en 1964, des accords bilatéraux sont signés avec le Maroc et la Turquie qui favorisent l’envoi de travailleurs marocains et turcs en Belgique.

Fin des années 60, le chômage est en hausse. Le gouvernement décide alors de contrôler les entrées plus strictement.

Les immigrations successives ont modifié l’environnement. En effet, les immigrés s’installent dans certains quartiers des grandes villes et en transforment la physionomie (nouvelles relations sociales, nouveaux mode de vie, investissement des commerces privés, investissement des espaces publics comme les écoles, les hôpitaux…).

La diversité culturelle devient visible dans des villes comme Bruxelles, Anvers, Malines avec le développement de quartiers à concentration marocaine, turque, portugaise…

La première destination de ces migrants n’est plus la Wallonie mais Bruxelles. En 1970, la Belgique compte 7% d’étrangers mais la Région de Bruxelles-Capitale en dénombre 16%.

De plus, le gouvernement décide de mettre en place une politique encourageant l’immigration familiale et le regroupement familial (l’arrivée du conjoint et/ou des enfants de l’immigré) (lien vers l’explication du RF), pour stabiliser la main-d’œuvre et faire face à la baisse de la fécondité. Le pays passe ainsi d’une « immigration de travail » à une « immigration de peuplement ».

Mais dès que la situation économique est mauvaise, l’immigration est stoppée ou restreinte.

 

Sources:

  • Histoire des étrangers et de l’immigration en Belgique, de la préhistoire à nos jours, Anne Morelli, 2004
  • Une brève histoire de l’immigration en Belgique, Marco Martiniello, Andrea Rea, 2012
  • Croix-Rouge de Belgique: www.croix-rouge.be